ZEPHA

« J’ai attendu d’être sur place et de m’imprégner des ambiances du lieu, de découvrir et sentir les vibrations de ce village insulaire. Une fois le support choisi, j’ai tracé ma composition globale en rapport avec les perspectives et les éléments spécifique des murs. Pour les gammes de couleurs, j’ai puisé dans les codes couleurs locaux en restant dans des camaïeux de bleus et des gammes minérales.

J’ai introduit pour les deux principales réalisations (Dar Bibine, Dar Azza) la technique que j’ai appelée «palimpseste » (« gratter de nouveau », en grec ancien), terme utilisé essentiellement en archéologie, afin de faire participer le public/habitants en les invitant à révéler par frottement des textes cachés. Le spectateur devient acteur et participe à l’oeuvre qui évolue, laisse apparaître des signes calligraphiés cachés/oubliés… Je me suis appuyé sur la tradition proverbiale arabe en calligraphiant la sagesse suivante: «La rencontre des gens est un trésor». »

ZEPHA (2014)