« Maatoug est libyen. Il est arrivé de son propre gré dans les derniers jours du projet. Il venait tout spécialement de Libye en voiture malgré une situation politique très compliquée là-bas. Il m’a montré sa pratique: il travaille sur tous les signes berbères, dans une démarche assez communautaire qui m’a semblé très intéressante car on n’entend peu parler des Berbères de Libye. De plus, compte tenu de la présence des Berbères également au Maroc ou en Tunisie, il m’a paru intéressant d’intégrer un travail qui témoigne des racines que nous avons en commun.
Son oeuvre à Djerba est une saturation de signes berbères, que l’on peut comparer, dans l’approche, au travail surla lettre des artistes du graffiti dans tous les autres pays du monde. La particularité de la langue donne ainsi un travail très différent de ce que l’on a l’habitude de voir, tout en participant d’une pratique universelle. Le mur qu’il a peint pour Djerbahood est son premier, sachant qu’il n’exécute d’habitude que des toiles. »
Mehdi Ben Cheikh (2014)
Crédits Photos : Galerie Itinerrance / Aline Deschamps