« Avant de poser le pied à Djerba, j’avais une vision assez arrêtée de ce que j’allais faire ; je voulais que ma peinture se fonde dans le décor, j’avais des envies de poterie, d’artisanat traditionnel, de bleu et blanc. Un truc un peu carte postale mais qui aurait jauni avec le temps.
Une fois là-bas, je me suis laissé porter par l’atmosphère unique que le lieu dégage. Un mix de tradition et d’énergie brute. J’avais l’impression d’être hors du temps et de perdre mes repères, c’est idéal pour créer. Les rencontres, la lumière, les odeurs, tout cela a laissé une trace sur mon travail car si ma maquette a peu évolué de sa conception à sa réalisation, elle est imprégnée du lieu. J’aurais fait la même peinture ailleurs dans le monde, elle n’aurait jamais eu le même rendu.
Difficile de trouver un équivalent à Djerbahood car cette inspiration-là, cette déconnexion-là, on ne la trouve pas partout. »
RETROGRAFFITISM (2022)