« La proposition de participer à Djerbahood était inattendue. Je l’ai perçue comme un cadeau inopiné et heureux. Un cadeau plutôt intrigant vu que je n’avais jamais côtoyé le street art auparavant. De fait, l’exécution de l’oeuvre a été pour moi très expérimentale. Par ailleurs, cette manifestation n’est pas simplement artistique mais bien plus encore. Il s’agit d’un festival à la fois social, culturel et idéologique.
Participer à Djerbahood, c’est rejoindre des artistes des quatre coins du monde portant chacun une philosophie sociale et artistique singulière, croiser les artisans locaux offrant leur savoir et savoir- faire, rencontrer les enfants du quartier en train de pousser des charrettes remplies de bombes à peinture pour les apporter aux artistes, déambuler dans les ruelles et découvrir la splendeur de l’architecture vernaculaire : une vraie réunion de couleurs, de formes, d’odeurs, de personnages et d’idées. Hormis cette dynamique délirante, la manifestation artistique ne laisse échapper aucun détail : formellement, elle est exécutée dans le respect des normes muséales classiques avec une lumière, une scénographie et un parcours clair.
Un vrai musée à ciel ouvert qui fait qu’aujourd’hui Djerba est plus douce que jamais. »
CHERIFA BENOUDA (2022)
Crédits Photos : Lionel Belluteau