AMOSE

« Dans ce village, il n’y a pas de mur haut, ce qui est très agréable d’ailleurs et, comme j’aime bien peindre en grand, j’ai travaillé sur un personnage allongé. Pour cela, sur la place d’un marché qui a lieu le weekend, j’ai trouvé un mur , un grand mur de 15 mètres sur 3 avec beaucoup de recul, ce qui n’est pas très fréquent dans ce petit village aux ruelles étroites. En plus le fait que ce soit un marché, donc un lieu de passage et de vie, m’intéressait.

Au-delà du fait que l’on était à Djerba dans un endroit magnifique, c’est l’ambiance générale , et les rencontres que je retiendrai. Tous les midis et tous les soirs, on se retrouvait pour manger dans le Riad du staff, on se racontait nos journées, nos anecdotes. Un soir, vers 20 heures, alors qu’il commençait à faire et que nous étions en train de ranger nos bombes avec Dome, deux hommes qui habitent en face sont venus nous proposer à manger. Nous nous sommes retrouvés tous les deux assis à une table devant nos murs à déguster un excellent couscous, des mini-pizzas faites maison ainsi qu’à boire une bonne citronnade glacée. C’était parfait.

Des petits jeunes du village venaient me voir pour que j’embellisse leur scooter. J’avais moi aussi une mobylette que je repeignais régulièrement à la bombe, ça m’a rappelé des souvenirs. Il fallait voir leur têtes, ils étaient très content du résultat.

La seule contrainte pour peindre-si on peut parler de contrainte!- c’était d’éviter le soleil. Je peignais de 5 heures du matin jusqu’à 10-11 heures puis de 17 heure à 20 heure. Au moins, ça nous permettait de visiter un peu pendant la journée. »

AMOSE (2014)