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ARRAIANO

« La plupart de mes fresques, qu’elles soient exposées en galerie ou sur des murs, ont beaucoup en commun avec le mouvement,l’« action painting » et le fl ux. Dans un projet comme Djerbahood, un projet d’« acupuncture urbaine », spécifique au site, tout était fondé sur les séries de paysages émotionnels sur lesquelles j’ai récemment travaillé. J’ai bien sûr adapté tout cela à cet espace, cet environnement et ces bâtiments en particulier. J’ai utilisé l’idée de l’opposition entre l’eau et l’énergie calorique très présente sur l’île, et j’ai intégré l’architecture locale typique. »

ARRAIANO (2014)

RODOLPHE CINTORINO

« Pour le projet Djerbahood, j’ai réalisé deux installations, The Hood et Mémoire.

The Hood est une enseigne de 6 mètres par 8 utilisant la typographie d’Hollywood: elle trône sur le toit de l’ancien abattoir du village et rappelle à chacun que nos racines ne sont pas cloisonnées à nos origines mais bien plus malléables, perméables à la culture de l’autre en fonction de nos expériences, de nos voyages. C’est cette installation qui a par la suite fédéré les artistes et a donné, en partie, son nom au projet de Mehdi Ben Cheikh : « Djerbahood ».

Pour Mémoire, un miroir a été installé sur le toit d’une villa et son reflet inscrit à une heure définie (16 heures) le mot MÉMOIRE en arabe sur un autre mur situé en face. Le mot disparaît avec le coucher du soleil. L’intention était de confronter chacun à sa propre mémoire, à la disparition du souvenir. »

RODOLPHE CINTORINO (2014)

SANER

« Pour Djerba, j’ai fait des recherches sur certaines traditions en amont, mais je préfère vraiment attendre d’être sur place pour voir ce qui peut être source d’inspiration. J’ai mangé, puis j’ai discuté avec Mehdi, le directeur du projet. Il m’a montré des costumes folkloriques et des photos de traditions typiques de la région. C’est à ce moment-là que j’ai décidé des sujets de mes deux fresques: un prince avec ces deux cultures, et des pêcheurs essayant d’attraper la vie (les poissons). »

SANER (2014)

TINHO

« Djerbahood était et reste un très beau projet parce qu’il réunit dans le même lieu une architecture très traditionnelle avec des bâtiments blancs, une île magnifique au milieu de la Méditerranée, un peuple très spécial et amical, une nourriture bonne et savoureuse, une équipe avec des professionnels de haut niveau qui vous donnent tout ce dont vous avez besoin pour développer votre travail sur place, et la compagnie de certains des meilleurs artistes de rue actuels pour un bon délai, suffisamment de temps pour sentir l’endroit, pour se connecter avec les gens, pour comprendre ce que vous faites là, pour être inspiré et, bien sûr, pour faire son travail sans précipitation. Si toutes ces choses ne suffisent pas à vous inspirer, vous pouvez faire des recherches sur l’histoire de ce lieu et sur celle de ce projet. Et sur la manière dont cela a changé ce village au milieu de l’île. »

TINHO (2014 – 2022)

LILIWENN

« À Erriadh, je suis restée dans la même thématique car elle na ni frontière ni distinction culturelle, sociale ou générationnelle. Je faisais partie du premier groupe d’artistes plongé en immersion dans ce village traditionnel et j’étais émerveillée par ce dédale de ruelles tel un labyrinthe orné par l’architecture locale et les couleurs des bougainvillées. Ila fallu « ouvrir la voie » et faire face à différentes réactions et interrogations. »

LILIWENN (2014)