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SHOOF

« Prendre un mot, une phrase ou n’importe quel texte comme prétexte de construction, choisir une couleur, choisir un outil, mettre une musique qui se répète comme le battement d’un métronome et construire avec tout ça. Le premier geste entraîne celui qui le suit et ainsi de suite. Telle est ma façon de travailler, et ce fut également le cas pour Djerbahood. Dans mon expression, l’improvisation et le minimalisme des outils sont des constantes, c’est donc devant les murs que tout doit être pensé et fait. La rencontre avec les habitants, et surtout avec les enfants, fut une réelle expérience humaine, d’une richesse extrême. C’est auprès des plus jeunes, lors des longues nuits de travail, que le volet sociopolitique, qui touche au plus près le réel, s’accomplit. Ne cesser de dire à ses enfants que l’art peut être pratiqué et consommé par tout le monde, indépendamment de la classe sociale de chacun, indépendamment de l’argent et de la formation »

SHOOF (2014)

DABRO

« Retourner à Djerbahood était pour moi une occasion de redécouvrir le village et ses fresques, huit ans après. Djerbahood 2022 était donc pour moi le prolongement d’une première expérience avec un peu plus de recul. Aussi ai-je pris le temps d’aller à la rencontre des villageois avant de passer à la réalisation des nouvelles fresques. Le portrait de Baba Dani est l’exemple parfait de cette cohésion entre l’aspect social et artistique du projet. Sans oublier les rencontres extraordinaires avec les autres artistes présents pendant mon séjour au village, qui m’ont donné l’opportunité de créer une fresque commune avec Tinho. »

DABRO (2014 – 2022)

TINHO

« Djerbahood était et reste un très beau projet parce qu’il réunit dans le même lieu une architecture très traditionnelle avec des bâtiments blancs, une île magnifique au milieu de la Méditerranée, un peuple très spécial et amical, une nourriture bonne et savoureuse, une équipe avec des professionnels de haut niveau qui vous donnent tout ce dont vous avez besoin pour développer votre travail sur place, et la compagnie de certains des meilleurs artistes de rue actuels pour un bon délai, suffisamment de temps pour sentir l’endroit, pour se connecter avec les gens, pour comprendre ce que vous faites là, pour être inspiré et, bien sûr, pour faire son travail sans précipitation. Si toutes ces choses ne suffisent pas à vous inspirer, vous pouvez faire des recherches sur l’histoire de ce lieu et sur celle de ce projet. Et sur la manière dont cela a changé ce village au milieu de l’île. »

TINHO (2014 – 2022)

SANER

« Pour Djerba, j’ai fait des recherches sur certaines traditions en amont, mais je préfère vraiment attendre d’être sur place pour voir ce qui peut être source d’inspiration. J’ai mangé, puis j’ai discuté avec Mehdi, le directeur du projet. Il m’a montré des costumes folkloriques et des photos de traditions typiques de la région. C’est à ce moment-là que j’ai décidé des sujets de mes deux fresques: un prince avec ces deux cultures, et des pêcheurs essayant d’attraper la vie (les poissons). »

SANER (2014)

LILIWENN

« À Erriadh, je suis restée dans la même thématique car elle na ni frontière ni distinction culturelle, sociale ou générationnelle. Je faisais partie du premier groupe d’artistes plongé en immersion dans ce village traditionnel et j’étais émerveillée par ce dédale de ruelles tel un labyrinthe orné par l’architecture locale et les couleurs des bougainvillées. Ila fallu « ouvrir la voie » et faire face à différentes réactions et interrogations. »

LILIWENN (2014)