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-Z-

« Djerbahood m’a fourni l’opportunité inespérée de m’accrocher au temps et à l’espace. Au temps car mon travail depuis quinze ans est éphémère. Il est lié à l’actualité s’inscrivant dans le temps court, il est immatériel, virtuel et numérique. Avec ma fresque de flamants roses imprimée sur un mur, mes couleurs et mes traits résisteront un peu plus au passage du temps. Ses spectateurs seront moins fantomatiques que les abonnés de mon « cyberprofil ». Ce seront des passants, des curieux, qui approcheront en chair et en os mon dessin dans l’espace.

J’avais une frustration de la matière. J’ai assouvi ce besoin de chair grâce à Djerbahood. L’oeuvre que je présente n’a pour intérêt que d’être ici, là et maintenant, sur l’île d’Erriadh, située elle-même sur l’île de Djerba située à son tour dans un pays de plus en plus isolé. Ces flamants roses que j’ai dessinés sont aussi isolés que moi, qu’Erriadh, que Djerba, que la Tunisie, voire l’humanité tout entière, naviguant sur un radeau perdu dans le vide cosmique et qui tente désespérément de faire signe au néant, aux méduses, aux étoiles ou à Dieu… simplement pour se sentir exister. Oui ! Grâce à Djerbahood, j’existe un peu… »

-Z- (2022)

WORD BY WABISABI

« Djerbahood, c’est la magie du street art qui se diffuse dans la douceur de vie de Djerba. Ou comment le street art, la générosité et la bienveillance peuvent changer le monde. Erriadh s’est réveillé par la grâce de la poésie urbaine. Devenu un musée à ciel ouvert où chaque mur, chaque recoin, abrite une oeuvre de street artists, Erriadh s’est transformé en Djerbahood. Il y règne une harmonie entre les habitants, les confessions, les artisans, les commerçants et les visiteurs. Djerbahood c’est l’espoir, l’harmonie, le rêve, la liberté, la fierté, la douceur, les sourires et la générosité. Bref, le streetart ! Le rêve d’un est devenu la réalité de tous. »

WORD BY WABISABI (2022)

STEPHAN DOTISCHINOFF

« C’était la première fois que je me rendais dans un pays africain ou arabe, et le choc culturel a été très fort. J’étudie le symbolisme et le fondamentalisme depuis des années. Le fait de venir ici à Djerba, en Tunisie, a donc été pour moi une expérience très enrichissante, que je n’ai pas encore fini d’assimiler. »

STEPHAN DOTISCHINOFF (2014)

MOHAMED V

« À Djerbahood j’ai réalisé deux fresques. La première à caractère documentaire présente l’une des des placettes du village pendant les années 1950. Dans le second travail, je me suis libéré du sujet et j’ai improvisé. Les lignes et les couleurs sont plus naturelles donc plus artistiques. Le résultat est une série de bateaux en suspension dors du temps et de l’espace »

MOHAMED V (2014)

INVADER

INVADER:

En novembre 2019, l’artiste Invader est venu à Djerba réaliser l’une de ses plus belles invasions. En effet, il installa ses célèbres mosaïques pixelisées non pas dans une ville… mais dans une île entière! Comme à son habitude, l’artiste a su toucher les habitants en s’inspirant et en jouant avec des éléments qui sont profondément inscrits dans la culture et l’histoire locale.

En parcourant Djerbahood, vous pourrez découvrir dans le village d’Erriadh huit de ses oeuvres… qui vous donneront l’irresistible envie d’aller « flasher » les cinquante autres tout autour de l’île !

(2022)

HUSH

HUSH:

Imposants par leur taille, leurs couleurs vives et leur beauté, les sujets féminins de Hush s’imposent néanmoins par une pudeur et une douceur qui s’approchent en cela des traditions asiatiques et orientales. Ce qui explique leur merveilleuse intégration. Sur les murs du village.

(2022)

CRYPTIK

Cryptik a inventé sa propre typographie, retravaillant les lettres latines à la manière de la calligraphie arabe. Il était ainsi évident qu’il avait toute sa place à Djerba, son oeuvre s’intégrant naturellement dans l’architecture orientale du village.

CRYPTIK (2022)

CHERIFA BENOUDA

« La proposition de participer à Djerbahood était inattendue. Je l’ai perçue comme un cadeau inopiné et heureux. Un cadeau plutôt intrigant vu que je n’avais jamais côtoyé le street art auparavant. De fait, l’exécution de l’oeuvre a été pour moi très expérimentale. Par ailleurs, cette manifestation n’est pas simplement artistique mais bien plus encore. Il s’agit d’un festival à la fois social, culturel et idéologique.

Participer à Djerbahood, c’est rejoindre des artistes des quatre coins du monde portant chacun une philosophie sociale et artistique singulière, croiser les artisans locaux offrant leur savoir et savoir- faire, rencontrer les enfants du quartier en train de pousser des charrettes remplies de bombes à peinture pour les apporter aux artistes, déambuler dans les ruelles et découvrir la splendeur de l’architecture vernaculaire : une vraie réunion de couleurs, de formes, d’odeurs, de personnages et d’idées. Hormis cette dynamique délirante, la manifestation artistique ne laisse échapper aucun détail : formellement, elle est exécutée dans le respect des normes muséales classiques avec une lumière, une scénographie et un parcours clair.

Un vrai musée à ciel ouvert qui fait qu’aujourd’hui Djerba est plus douce que jamais. »

CHERIFA BENOUDA (2022)

FRÈRES BITANE

« Les juifs ont toujours vécu en Tunisie, et dans l’île de Djerba en particulier où ils occupaient deux sites, Hara-Kbira, le Grand Quartier, et Erriadh, autrefois appelée Hara-Sghira, le Petit Quartier. À l’époque où a été construite l’ancienne synagogue de la Ghriba, proche d’Erriadh, une des pierres du temple de Jérusalem, que les exilés avaient emportée depuis la Terre sainte, a été insérée dans les fondations. Au fil du temps, la population juive sur l’île a diminué, même si dans le Grand Quartier, elle est encore nombreuse.

Nous étions donc très heureux de participer au projet Djerbahood, car cela nous a permis de montrer que des juifs ont vécu et vivent encore ici, qu’ils y marchent et qu’ils y prient. L’idée de décorer deux jarres face à face, une en hébreu, et une en arabe, était pour nous ingénieuse, afin de montrer au monde entier qu’ici se côtoient deux religions différentes, dans la paix et le respect de l’une et de l’autre. Priorité à la tranquillité et la fraternité.

Qu’y a-t-il sur la jarre que nous avons calligraphiée ? Une chanson hébraïque écrite en lettres hébraïques, mais dans la langue arabe que nous parlons, et qui évoque la plus ancienne synagogue de Djerba, la Ghriba. »

Frères BITANE (2022)

BAYREM

« Djerbahood m’a permis de faire l’expérience concrète du street art et de rencontrer des artistes de différentes nationalités et de différents domaines artistiques. Cet échange artistique interculturel
encourage l’ouverture de Djerba à l’art, booste son multiculturalisme, et favorise une ambiance de paix et de tolérance au sein de l’île. »

BAYREM (2022)

Banjer

« J’ai visité Djerbahood pour la première fois en 2015. J’ai entendu des histoires motivantes de la part d’artistes et de personnes qui y étaient allées, mais je ne peux qu’admettre que rien n’est comparable au fait de le vivre en personne. J’avais hâte de contribuer à cette atmosphère de rêve. Principalement influencé par la culture locale et le concept de musée en plein air, mon travail à Djerbahood m’a incité à explorer de nouveaux moyens d’expression au-delà de mes routines habituelles. Mon oeuvre d’art numérique a pris vie avec des carreaux de céramique méditerranéens dans les ruelles et les cafés d’Erriadh. Parmi les panneaux exposés figurent Habiba, Duru, et Harissa Collectors. Les dessins originaux de Banjer ont été modifiés pour correspondre au thème du projet. Ils s’accordent si bien avec les couleurs et le style de vie des Djerbiens. »

BANJER (2022)

TAHAR AOUIDA

« Au-delà de tous les supports plastiques et pédagogiques, Djerbahood nous réconcilie avec l’optimisme, avec l’enthousiasme et surtout avec la vie et la paix. C’est l’évasion dans un bonheur très singulier. »

TAHAR AOUIDA (2022)

CHEDLI

« Pour le projet Djerbahood, nous avons souhaité impliquer les artistes peintres du village, dont Chedly Ben Marzoug qui y tient une petite galerie où il vend ses propres oeuvres. Pour Djerbahood
il a peint deux jarres que nous avons installées sur le toit de sa galerie. »

CHEDLI BEN MARZOUG (2022)

RADHIA ART

« J’espère que le street art continuera à Djerbahood car c’est un symbole de beauté, de paix mondiale et en même temps une manière de préserver l’architecture originale de la région d’Erriadh sur l’île de Djerba. »

RADHIA ART (2022)

IL ART

« Djerbahood : un projet qui m’a d’abord impressionné !

Les oeuvres se marient très bien avec l’architecture du village d’Erriadh, et l’ont embelli d’année en année. À chaque passage par le village – tous les étés depuis mes 7 ans –, je continue à découvrir des oeuvres que je n’avais jamais vues. J’ai toujours eu ce sentiment de surprise quand je me promenais dans le village. »

ILYES ABOUDA (inscrit IL ART sur le site) (2022)

HAYTHEM BEN YAKHLEF

« Djerbahood est une échappée de magie artistique dans un espace urbain unique et très riche en architecture vernaculaire. C’est en tout cas un lieu de magie pour moi et je suis très fière d’y participer avec une oeuvre modeste au milieu des street-artistes présents. »

HAYTHEM BEN YAKHLEF (2022)

MAYSSA CHAMAKHI

« Djerbahood a été une formidable expérience. À chaque passage dans une des ruelles, c’est une fenêtre sur le monde qui s’ouvre. »

MAYSSA (2022)

ARUMA

« Ces types de voyages sont basés sur la réciprocité, ce qui signifie que vous laissez toujours une partie de vous-même sur place et aussi que vous emportez avec vous un certain nombre d’enseignements. Le projet m’a fait prendre conscience des similitudes culturelles entre la Tunisie et l’Amérique latine et de l’influence de la culture arabe sur notre vie quotidienne. Cela m’a incitée à faire plus de recherches sur notre histoire et m’a aidée à mieux comprendre nos origines et nos coutumes. C’était un plaisir de partager avec les différentes cultures qui se côtoient à Djerba, nous avons beaucoup appris d’elles. »

ARUMA (2022)

NAJAH ZARBOUT

« On se laisse prendre au charme discret qui s’exhale de cette île des vents. El Gharbi, El Bahri ou El Guebli, tous ces vents soufflent pour relier les rives lointaines dans ce qu’elles ont de plus commun et de plus distant, amenant des artistes de tout horizon. Djerbahood, aujourd’hui encore, comme l’était Djerba autrefois pour Ulysse, est un lieu de rencontre et d’imagination. »

NAJAH ZARBOUT (2014 – 2022)